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Développement et validation d’une méthode visant à estimer des données sur le crime à une échelle fine

Avec Paul Rodrigues (INRS)

Horaire : jeudi 15 février 2024, 12h30 à 13h30
Salle : 1106 (385, rue Sherbrooke Est, Montréal, QC)
Zoom : https://INRS.zoom.us/j/5220351690

Description
L’atelier prendra la forme d’une communication de 35 minutes suivie d’une période d’échange. La série d’Ateliers-midi quantitatifs vise à dynamiser la communauté de chercheuses et chercheurs québécois en sciences sociales mobilisant des méthodes quantitatives. Étudiant.e.s et professeur.e.s sont invité.e.s à y participer et soumettre des propositions de présentation.

Bio
Paul Rodrigues est géographe et détient un doctorat en santé et société. Ses intérêts de recherche se situent en géographie de la santé, et plus particulièrement dans l’étude des inégalités sociales et territoriales ainsi que les déterminants socioenvironnementaux de la santé et du bien-être. Il est chercheur postdoctoral au Centre Urbanisation Culture Société de l’INRS, où il mène des recherches sur les liens entre l’environnement urbain, la criminalité ainsi que la santé et le bien-être des individus.

Résumé
L’exposition au crime est susceptible d’influencer la santé et le bien-être des individus. Toutefois, les résultats des études empiriques sont mitigés et cette diversité de résultats pourrait s’expliquer par des limites quant à la façon de définir et d’opérationnaliser cette exposition. Ainsi, l’objectif de la présente étude est de développer et de valider une méthode pour mesurer différents facteurs liés à la criminalité dans les quartiers. À l’aide des données de l’Enquête sociale générale de 2015 et du Recensement de la population de 2016, des modèles de krigeage par régression ont été élaborés pour estimer les probabilités de désordre social et d’insécurité perçue à l’échelle des aires de diffusion pour l’île de Montréal. Les estimations produites ont ensuite été validées en mobilisant des données sur la densité de la criminalité (SPVM, 2014-2017) ainsi que des données sur le niveau de sécurité perçue et le niveau de santé mentale autoévaluée des répondants à l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2015). Les résultats suggèrent que le krigeage par régression est une méthode robuste et valide pour estimer le désordre social et l’insécurité perçue dans les quartiers permettant ainsi de mesurer de nombreuses dimensions du crime.