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Habiter seul en France: Une approche morphologique de l’isolement domestique

Avec Cyprien Rousset (Sciences Po, Paris)

DATE
Mercredi, 29 octobre 2025, 12h30 à 13h30.
Salle: 1106 (385, rue Sherbrooke Est, Montréal, QC)

Inscription gratuite mais obligatoire (évènement hybride)

INSCRIPTION (cyprien29oct)
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Note: La présentation sera en français. Les questions peuvent être posées en anglais.

Description
Une communication d’environ 35 minutes sera suivie d’une période de discussion. Les Ateliers-midi quantitatifs visent à créer une communauté structurée et dynamique de chercheur·e·s en sciences sociales au Québec travaillant avec des méthodes quantitatives. Les étudiant·e·s et les professeur·e·s sont invité·e·s à participer et à soumettre des propositions de communication.

Bio
Cyprien Rousset est doctorant à Sciences Po, au Centre de sociologie des organisations (Sciences Po/CNRS). À partir d’une entrée par les budgets domestiques, sa thèse porte sur les façons dont les personnes qui habitent seules construisent leur vie.

Résumé
Qui habite seul en France ? À cette question d’apparence simple correspond une réalité complexe. Des statistiques récentes nous indiquent que près de 20% des adultes français appartiennent à un ménage d’une personne. En même temps, les travaux sur la famille, par exemple sur les pères séparés ou les couples non cohabitants, suggèrent qu’appartenir à un ménage d’une personne ne revient pas nécessairement à habiter seul tout le temps. 

Cette présentation vise à comprendre qui habite seul en France à partir d’une approche morphologique de l’isolement domestique, qui consiste à explorer le fait d’habiter seul sous différents angles temporels. Une première partie étudie les formes de cohabitation partielle à l’échelle de l’année et montre que dans huit cas sur dix, les ménages d’une personne sont seuls tout au long de l’année. Ce résultat établit la pertinence de l’unité du ménage pour travailler sur le fait d’habiter seul. Une deuxième partie analyse la forte croissance des ménages d’une personne au cours des dernières décennies. Cette croissance peut recouvrir deux dynamiques distinctes : une mobilité accrue entre configurations familiales au cours de la vie, qui génère davantage d’épisodes courts où les personnes habitent seules ; ou au contraire un grand nombre de personnes habitant durablement seules. À partir d’une étude des trajectoires, le troisième temps de la présentation montre qu’aujourd’hui, le fait d’habiter seul constitue dans la grande majorité des cas une phase durable des parcours de vie. 

Trois grands ensembles de données statistiques françaises (INSEE) sont mobilisés : l’enquête Famille et logements (2011), les enquêtes Emploi (1972–2022), ainsi que le panel Statistiques sur les ressources et conditions de vie (2004–2019). L’analyse combine statistiques descriptives, régressions et analyses de séquences.